Quel connard celui-là ! Depuis que j’avais publié un article plutôt douteux sur lui , il s’acharnait sur moi . Tout le monde aura son article , qu’il soit bon ou mauvais , tout le monde l’aura . De plus , les personnes précédente ne m’en ont pas voulu , lui si . Et à coup de lettre de menace , d’appels très effrayants (ironie) , il m’attaquait sans cesse . Là , il venait –seulement- de m’offrir son pied en croche-patte . Classe ! Mais , mauvaise chance pour lui , le principal qui passait par là l’a vu et il se trouve , en ce moment même , dans le bureau du cher principal . C’est jouissif ! Il n’a eu que ce qu’il méritait .
Ayant une heure de libre , je me dirigeais vers le gymnase , là où les blondes sulfureuses et orgueilleuse faisaient leur répétitions de Pompom , je sortis mon petit calepin et le crayon qui va avec . Mes outils de travail en quelque sorte . Il y en avait un autre , moins fiable mais pratique en cas de panne , très utile : mon cerveau . Ce dernier était très entrainé pour emmagasiner toutes informations ( perverses , utiles ou tout bonnement délirantes . )
Je poussais la lourde porte du gymnase et vit ce petit groupe de filles sans cervelles ce dandiner sur une musique electro’ complètement pourrie . Enfin , chacun ses goùts , mais parfois , il faut savoir écouter sa raison et arrêter d’écouter d’la merde .
Je m’avançais doucement , pour éviter , d’une , de me faire repérer ; et de deux , de déranger ces demoiselles . Je finis par m’asseoir sur les gradins , peut-être que je pourrais avoir quelque ragots à me mettre sous la dent .

Ce tableau me donnait envie de gerber . Ces nanas , pour la plupart blonde et bien foutue , se dandinaient sur une musique carrément naze à mourir et le pire , c'est que les Pom pom faisaient des allers-retours qui me donnaient un mal de crâne horrible . Enfaite , je les détestais . Non pour ce qu'elle faisait , mais à cause de leur manière et leur orgueil sans nom .
Je n'ai généralement jamais peur d'elles , mais je pourrais tout à fait ravaler mes mots quand je vis que la Chef des Pompoms arriver vers moi . Je rassembla mes affaires , mettant mon carnet et mon beau stylo dans mon sac , et quand je vis qu'elle était déjà moi ( fulgurant , elle était très rapide ) , je finis par me dire que ça ne servait plus à rien de partir , elle m'avait coincé .

« - Ce que je fais ? Hé bien , comme tu peux le voir , je vous regarde . Vous m'impressionnez tellement , toi et tes copines . »

J'accompagnais cette phrase qui était plongé dans l'ironie la plus totale avec un -magnifique- sourire forcé .

Elle me fit un magnifique sourire (ironie) . Je levais les yeux au ciel tout en rendant son sourire mesquin et l'écouta débiter ses paroles .

« -Très drôle, Chelsea sauf que tu n'as pas répondu à ma question. Que viennent faire ton horrible nez de fouine et tes cheveux oranges ici, dans MON gymnase, où tu n'avais jamais mis les pieds auparavant? Oh mais attend je me rapelle pourquoi tu n'es jamais venue.. Tu en as été exclue définitivement ! »

Elle voulait m'atteindre , et c'était dingue ce qu'elle utilisait comme prétexte . Nous nous étions jamais entendus , voilà pourquoi ! Hautaine , mesquine et orgueilleuse . Je pourrais aussi rajouter petite fille à papa , mais je pense que c'est tellement évident que le besoin n'est pas là . Je ris avec elle , serrant un peu plus mon sac dans ma main .

« - Tu sais ce qu'ils te disent mes cheveux ? Et mon nez de fouine , comme tu le dis si bien , je le fourre où je veux . J'ai peut-être était exclue , mais j'ai pas une tête aussi grosse qu'une pastèque ! »

Qu'est ce qu'elle m'énervait ! Dès bon matin , elle venait lancer son venin sur toutes les personnes susceptibles de fondre en larme , mais elle me connaissait bien mal . Je fis le même geste qu'elle , balançant ma mèche orangé tout en riant ; c'était tellement faux que je faillis me moquer de moi même . Je pourrais l'imiter ainsi pendant longtemps si je le voulais , mais je rendrais ma bêtise encore plus grande .

Je finis par relâcher mon sac pour m’avachir sur les gradins . Cette discutions va durer longtemps , je le sens .

- Chelsea Chelsea Chelsea, crois tu vraiment une seconde me blesser? Tes mots me font aussi mal qu'un Bisounours... Maintenant j'en ai marre de rigoler. Tu as intérêt à décamper d'ici. Je ne peux pas être plus claire, ici ce n'est pas ton terrain, c'est le mien. C'est moi qui commande, poil de carotte.

Je ris , mais tellement que je mis un moment à m’arrêter .

« - Désolé , cela faisait un certain temps que l’on m’avait pas traitée ainsi . Poil de carotte . Bref , je voulais pas te blesser , mais essayer de te faire comprendre qui tu es . Que , je sais , que derrière ton visage d’allumeuse de service ce cache un cœur . Ok , ce dernier est en pierre , mais un jour , je le casserais en mille morceaux . Et je ne bougerais pas d’ici . Le gymnase est peut-être ton terrain , mais le mien , c’est tout le lycée . »

Je ramenais mes genoux contre mon torse . Essayant de déchiffrer l’expression de la demoiselle , mais elle était comme un mur , neutre et légèrement menaçante à la fois . Puis , elle s’approcha . En un coup d’haleine , elle me dit :

- La prochaine fois que je te vois ici, poil de carotte, je ferais en sorte que ta vie devienne un enfer. Ne le prend pas à la légère, toi comme moi savons très bien que j'en suis tout à fais capable.

Elle me faisait tellement rire et que je souris .

« - Ici , c’est qui la Reine des Ragots ? J’entend tout , les murs ont est oreilles je te rappelle . Je peux te faire tomber de ton pied d’estale à tout moment , Blondie . »

Après avoir lâché un « Tsss » , elle soupira et me lança son sourire arrogant .

Jamais, tu ne pourras me faire tomber. Je suis la reine ici, c'est mon terrain, c'est moi qui mène et qui gagnerais ce match inutile et stupide. Rentre bien ça dans ta tête de carotte: JE-SUIS-INDÉTRÔNABLE.

Je levais les yeux au ciel tout en soufflant . Apparemment , elle n'avait pas compris ce que j'avais dit .

« - Tu es la Reine des pestes , c'est tout . Ton terrain s'arrête aux portes de ce gymnase . Tu n'es pas indétrônable , au contraire ! Mais je dois avouer que tu es l'une de mes victimes les plus résistantes . »

Une fois tout déballé en un souffle , je respirais . Mais j'aurais surement du réfléchir avant de débiter ses paroles … La dernière phrase la remettra en confiance , c'est certain . Et puis tant pis , elle tombera au moment où elle s'y attendra le moins . Elle aura d'autant plus mal quand elle verra que personne ne sera la pour la relever . Mais , j'avais réellement du faire attention avant de parler … Pour régler un peu la situation , je me rattrapais :

« Tu es peut-être résistante , mais pas invulnérable . Fait gaffe à ton cul , tout simplement . »

Je souris et finit par m'allonger en travers sur un banc des gradins . J'attendrais cette conversation depuis un moment . Parler en l'affrontant. J'aimais ça .